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Richard Les seigneursPrice a passé son enfance dans le Bronx. De ce vécu, il a tiré « Les Seigneurs », un roman témoin sur l’adolescence dans le quartier pauvre de New-York au milieu des années 60. Pour échapper à un quotidien morose et difficile marqué par l’ennui, la pauvreté, les violences familiales, l’absence de perspectives ; les jeunes se regroupent en gangs : Boules à Z, Vagabonds, Ducky Boys, Pharaons, etc.
Le Bronx est ainsi répartis, rue par rue, entre les gangs ethniques ou religieux. dans ce monde sans pitié, « théâtre shakespearien » rythmé par les affrontements, règne un parfum de West Side Story version Hubert Selby Jr (Last exit to brooklyn, le Saule, etc.).
On suit les tribulations de Richie, Joey, Buddy, et autres Sloopy, autant de garçons qui, en attendant la vie d’adulte, expérimentent leurs limites : bastons, déconnades, beuveries, dragues, boums, sexe, etc. Le quotidien des Seigneurs de la guerre et de leurs troupes.
Écrit en 1974, Les seigneurs est un livre choc que l’on vous recommande.

Richard Price

10/18

C’est un petit trésor de nouvelles que publie ce mois-ci Bernard Pascuito dans le recueil qu’il consacre à O. Henry. Nul doute que l’éditeur parisien souhaite rendre justice à cet écrivain américain né en 1862 et tombé depuis longtemps dans les oubliettes de l’édition francophone. Avant de mourir à 48 ans, O. Henry a le temps d’écrire plus de six cents nouvelles. Les huit textes rassemblés dans « La théorie du chien », admirables de concision, de subtilité et d’humour, illustrent parfaitement les grands thèmes de son œuvre : prédilections pour l’imposture, le quiproquo et la fatalité du destin, mélange qui fit de lui le maître de ce genre si particulier qu’est le Surprise ending . « L’étrange est bien plus ordinaire que l’inattendu » disait-il ; préparez-vous donc à quelques surprises…

O. Henry
La théorie du chien

Bernard Pascuito
traduit par Michèle Valencia (Etats-Unis)

« « Qu’est ce que c’est que ce début ? » se demanda le typo à l’imprimerie en lisant « qu’est ce que c’est que ce début ? » Puis il haussa les épaules et continua de composer le texte. C’est ainsi que le roman commençait. »

Un petit roman par un grand romancier de l’absurde qui nous conte l’histoire d’Anan, un jeune homme frappé par la révélation de l’invalidité du Darwinisme : non, l’homme ne descend pas du singe… mais du néant ! Armé de cette implacable vérité, Anan se met à déconstruire la logique du monde qui l’entoure et finit par se retrouver à l’asile. « Ce n’est que le psychiatre et le fou qui font la folie, comme mari et femme font un ménage » … comme auteur et lecteur font un livre : roman de l’absurde, roman sur le roman, beckettien, déroutant, inclassable. Svetislav Basara pousse l’idéologie de la « raison humaine » dans ses derniers retranchements en faisant d’Anan l’adepte du désendoctrinement et en utilisant la fiction pour arme. Un livre brillant et intelligent.

Svetislav Basara
Le miroir fêlé
10/18