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Les deux personnages de ce livre, les deux « Arpenteurs du monde », sont deux géants de la science et des mathématiques. L’un, Alexander von Humboldt (1769-1859), est explorateur, il a sillonné l’Amérique du Sud, il a découvert le canal reliant l’Amazonie à l’Orénoque, il a escaladé les Andes. Il calcule tout, mesure tout, y compris le nombre de poux dans la chevelure des indigènes. Il supporte tout, il teste tout, y compris l’effet de l’electricité sur son propre corps. Il sera aidé par le botaniste français Aimé Bonpland, dans ses expéditions racontées de manière hilarante par Daniel Kehlmann. L’autre est le mathématicien et astronome Carl Friedrich Gauss (1777-1855), qui étudie la probabilité, découvre la fameuse courbe de répartition en cloche qui porte son nom, étudie les planètes et déteste les voyages.
Tout différencie ces deux hommes, tout oppose ces fous de science sur le plan personnel, leur vie et leurs passions, mais l’auteur parvient à les faire se rencontrer. Un roman sérieux écrit sur le mode fantaisiste, drôle et baroque.

Daniel Kehlmann : Les Arpenteurs du monde, Actes Sud. Traduit de l’allemand par Juliette Aubert.

Mal de pierres“Grand-mère connut le Rescapé à l’automne 1950. C’était la première fois qu’elle quittait Cagliari, pour aller sur le continent. Elle approchait des quarante ans sans enfants, car son mali de is perdas, le mal de pierres, avait interrompu toutes ses grossesses. On l’avait donc envoyée en cure thermale… »
La narratrice de ce roman, petite fille de l’héroïne, entreprend une véritable enquête sur sa grand-mère. Celle-ci était considérée comme folle par les habitants de son village, car son monde intérieur était différent du leur. Dans une Sardaigne pauvre, juste après la seconde guerre mondiale, une femme intuitive et tendre doit affronter la réalité du monde, en se réfugiant dans le monde du rêve. Un court roman tout en finesses, un genre où excelle l’éditrice Liana Levi.

Milena Agus : Mal de pierres, Editions Liana Levi. Traduit de l’italien par Dominique Vittoz.

Après Tout est illuminé, Safran Foer se saisit du 11 septembre pour parler de la mort et du deuil. Oskar Schell, un enfant de 9 ans malicieux et d’une grande sensibilité, part à la recherche de son père mort en tentant de résoudre la dernière énigme que celui-ci lui a, semble-t-il, laissée, avant de disparaître dans les tours du WTC : une clef orpheline cachée dans un vase, comme un fils sans père, … Il part donc en quête de la serrure qu’ouvrira cette clef à travers tout New York. En route, il croise des gens de toutes sortes, tandis que se démêle en parallèle l’histoire familiale. Ce roman généalogique, très ambitieux de par son fond et sa forme, parvient à trouver un ton juste qui nous rappelle celui de Harper Lee dans le merveilleux « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ». Un livre lumineux et d’une immense tendresse.

Extrêmement fort et incroyablement près
Jonathan Safran Foer
Olivier