19 mars 2013
Communiqué du Syndicat de la librairie française
POUR UN PLAN DE SOUTIEN EN FAVEUR DE LA LIBRAIRIE
La France a la chance de compter sur son territoire l’un des réseaux de librairies les plus denses au monde. Ce réseau est un formidable atout pour une création éditoriale riche et plurielle et pour l’accès du public au livre.
En misant sur la diversité de l’offre, la proximité avec les lecteurs, un personnel plus nombreux et plus qualifié et l’ancrage dans un territoire, les libraires résistent mieux à la crise que les autres circuits physiques de vente de livres. Néanmoins, leur situation économique, structurellement plus vulnérable, se dégrade au point de menacer des pans entiers de ce réseau et, de ce fait, de nombreux éditeurs et auteurs.
A l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle, le Syndicat de la librairie française a défendu la mise en place d’un plan d’action en faveur des librairies. Le Président de la République et la ministre de la Culture et de la Communication se sont montrés très sensibles à ce sujet et ont accueilli favorablement un tel principe.
Grâce à plusieurs rapports et groupes de travail lancés par Aurélie Filippetti dès sa prise de fonctions, le Gouvernement dispose aujourd’hui de l’ensemble des éléments lui permettant de proposer au Parlement un plan de soutien en faveur des librairies. Le SLF souhaite que le Salon du livre, inauguré par le président de la République, soit l’occasion de concrétiser ces engagements par l’annonce d’un plan en faveur des librairies. Il se réjouit que le Syndicat national de l’édition ait exprimé la même attente.
Les objectifs majeurs de ce plan, qui rejoignent les priorités exposées par la ministre de la Culture et de la Communication, seraient, aux yeux du SLF, les suivants :
o Améliorer l’économie des librairies en leur apportant deux points de rentabilité supplémentaires grâce à un fonds de soutien et de développement ne pesant ni sur le consommateur ni sur les finances publiques ou bien en instaurant un respect strict par l’ensemble des
détaillants des prix fixés par les éditeurs, sans possibilité de rabais, ceux-ci ôtant aujourd’hui aux libraires une part essentielle de leurs marges. Cet objectif doit être complété par des mesures visant à soutenir la trésorerie des librairies et à faciliter leur accès aux marchés publics ;
o Lutter contre la concurrence déloyale qu’exercent les multinationales d’Internet, Amazon en tête, en pratiquant la gratuité des frais de port, synonyme de vente à perte, et en échappant à l’impôt en France ;
o Assurer le strict respect des lois sur le prix unique du livre papier et numérique, notamment sur Internet, grâce à la mise en place d’un médiateur du livre.
Le marché du livre est le plus important parmi les marchés culturels. Il est également le moins soutenu financièrement. De nombreuses années après son émergence, le livre numérique représente à peine 1% de ce marché et, même si cette part est appelée à croître, il ne peut être envisagé comme un produit de substitution au papier.
Pour défendre le livre, la création, l’édition et les lecteurs, il est plus que jamais urgent de s’engager aux côtés des libraires.
Contact presse : Guillaume Husson (01 53 62 23 10 ; Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
Hôtel de Massa – 38 rue du Faubourg Saint Jacques 75014 Paris – Tél. 01 53 62 23 10 – Fax 01 53 62 10 45
www.syndicat-librairie.fr
La première conférence en France du consortium définissant la norme du livre numérique a dressé l'état de l'art actuel et évoqué les possibilités de production future en édition électronique.
Résolument technique, la conférence de l'International digital publishing forum (IDPF) a réuni environ 170 personnes le 25 mars au Salon du livre, à l'initiative de Pierre Danet, directeur innovation et technologie du groupe Hachette, et organisateur de la journée au titre de ses fonctions d'administrateur de l'IDPF.
Il a été beaucoup question d'html5, présenté par Robin Berjon (consultant W3C) et d'ePub3, présenté par Daniel Weck (consultant Daisy) les deux formats permettant la réalisation de livres numériques à la mise en page plus riche que du simple texte, lequel représente encore l'essentiel de la production en ebooks. Les deux normes sont proches, mais la première est plus universelle en ce sens qu'elle est issue de l'univers du web, et définie par le consortium qui le pilote, le W3C.
Même si l'IDPF reste sur sa mission de promotion et de définition de l'ePub3, il n'y a aucune rivalité entre les deux organisations, dont les représentants respectifs encouragent la coopération et les échanges. Au-delà de la définition des normes, l'IDPF s'efforce aussi d'expliquer la nécessité de ces développements et de leur évolution rapide, qui peut dérouter un monde du livre peu habitué à un rythme d'innovation aussi soutenu. « Mais si on ne bouge pas, on meurt » a soutenu Bill McCoy, directeur de l'IDPF.
La norme ePub2 s'est tout juste généralisée sur les applications et terminaux de lecture que sa troisième version est sortie. Même si elle parfaitement adaptée aux tablettes tactiles, elle peine toutefois à s'imposer, en raison de lacunes dans les développements de l'aval de la chaîne : il manque de systèmes de lecture, et une solution de protection des contenus, Adobe ayant stoppé la mise à niveau de sa DRM, jugée peu rentable par rapport à ses autres projets.
C'est précisément pour fournir les outils nécessaires à ces développements que le consortium Readium s'est créé à partir d'un projet issu de l'IDPF. Il devrait fournir ses premiers résultats dans le courant de l'été. Nombre de fournisseurs de services et d'éditeurs numériques voient en effet s'ouvrir la totalité du marché du livre avec l'ePub3, qui permettra de traiter tous les types d'ouvrages, y compris ceux dont la mise en page plus élaborée résistait jusqu'à maintenant à ces nouveaux supports.
L'importance de l'organisation des contenus en bases de données
Cette conférence a aussi été l'occasion de présenter les «bonnes pratiques » du livre numérique, à base d'automatisation du traitement des contenus, à condition qu'ils soient structurés dès le départ en langage xml, ce qu'Hachette Livre a entrepris dès 2001 a expliqué Luc Audrain, responsable support à la numérisation du groupe. Hachette est aujourd'hui le groupe qui propose la part la plus importante de son fonds en version numérique, soit environ 16 000 références.
La bonne gestion des métadonnées, qui était déjà importante dans le papier, est devenue primordiale dans le numérique a insisté Mark Bide, directeur exécutif d'EDItEUR, le groupement qui les définit pour le livre. Bill Kasdorf, vice-président d'Apex Covantage, une société de service spécialisée dans la numérisation de grands fonds documentaires, a pour sa part souligné l'importance de l'organisation des contenus en bases de données.
Une demi-douzaine d'entreprises ont également présenté divers services de conception de livres numériques, proposant soit des systèmes de conversion à partir du papier ou des pdf correspondant (Aquafadas, Archicol, Gutenberg Technologies, IGS/Néolibris, Publiwide), ou d'applications de lecture avec de l'interactivité (4DConcept), et des possibilités inédites : celle que développe Actialuna permet de passer immédiatement du texte d'origine à sa traduction, ou inversement.
Deux articles intéressants concernant la politique sociale du concurrent préféré des libraires
tirés du site GRESEA Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative.
Gresea asbl (Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative)
Le 13 février 2013, la chaîne de télévision allemande ARD a diffusé un reportage qui a fait scandale. Le document dépeint les conditions de travail et d’hébergement déplorables des 5.000 intérimaires, en majorité d’Europe de l’Est et du Sud, embauchés pour le pic de commandes de la période de Noël. Les journalistes ont suivi une intérimaire espagnole au chômage dans... Lire la suite
Gresea asbl (Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative)
Le sort fait aux travailleurs d’Amazon, en Grande-Bretagne, annonce comme une renaissance (une restauration) des conditions connues au début de l’industrialisme. Ils évoluent dans un hangar gigantesque, il fait neuf terrains de foot, ils sont surveillés par le chariot qu’ils poussent entre les rangées d’étagères, un petit écran portable leur indique sans cesse les tâches à accomplir, le chemin le plus court pour y arriver, tout en mesurant leur "productivité"... Lire la suite