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dongala-sonatebridgetower.N’en déplaise à l’ingrate postérité, la célèbre Sonate à Kreutzer n’a pas été composée pour le violoniste Rodolphe Kreutzer, qui d’ailleurs ne l’a jamais interprétée, mais pour un jeune musicien tombé dans l’oubli. Comment celui-ci est devenu l’ami auquel Beethoven a dédié l’un de ses morceaux les plus virtuoses, voilà l’histoire qui est ici racontée.
Au début de l’année 1789 débarquent à Paris le violoniste prodige George Bridgetower, neuf ans, et son père, un Noir de la Barbade qui se fait passer pour un prince d’Abyssinie. Arrivant d’Autriche, où George a suivi l’enseignement de Haydn, ils sont venus chercher l’or et la gloire que devrait leur assurer le talent du garçon…
De Paris à Londres, puis Vienne, ce récit d’apprentissage aussi vivant qu’érudit confronte aux bouleversements politiques et sociaux – notamment la mise en cause de l’esclavage aux colonies et l’évolution de la condition des Noirs en Europe – les transformations majeures que vit le monde des idées, de la musique et des sciences, pour éclairer les paradoxes et les accomplissements du Siècle des lumières. (notice de l'éditeur).
Emmanuel Dongala, originaire du Congo(Brazzaville), ayant enseigné aux Etats-unis, sort ici quelque peu de son univers habituel. Un roman qui ravira les amateurs de musique..., et les autres.

Emmanuel Dongala : La sonate à Bridgetower (Sonata mulattica), Actes Sud, 334p, 2017.

 

 

djavadi-desorientaleSaluée par les libraires, à peine remarquée par les critiques, le premier roman de cette Française d'origine iranienne- ancienne étudiant de l'Insas à Bruxelles- a le charme de la profusion. « L'Iranien n'aime pas le silence », dit-elle, et on la croit si on en juge par ce roman généreux qui accroche les récits historiques et intimistes au cul de l'histoire. Exilé à onze ans, avec ses parents résistants au Shah, la narratrice entraîne le lecteur, du harem de son aïeule à l'appartement familial.
Derrière des personnages hauts en couleurs, se tisse une réflexion sur la dépossession de son identité, de sa culture, de sa langue. Et sur la difficulté de refaire du lien en soi et autour de soi quand le lien premier à été rompu. Vue d'Iran, la culture française était nourricière, idéalisée, c'était celle du combat d'idées et de l'élégance, mais vue du pavé de Paris, elle ignorante, cocasse et exotique pour l'expatriée francophile...

Negard Djavadi : Désorientale, Liana Levi, 2016


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tesson-sur-les-chemins-noirsDéboîté, dévissé, tordu comme un chêne liège, Sylvain Tesson est sorti d'un accident, gravement handicapé. Noué et perclus. En guise de rééducation, il a choisit les chemins de traverse, les passages de muliers, les dédales des contrebandiers, les sentes des bergers.
Parti du Mercantour vers la lumière du Cotentin, le géographe retrouve, en même temps que lui-même, la France oubliée, broussailleuse, laissée en marge de l'aménagement du territoire. Là, les ronces, les baies, les hautes herbes résistent à la modernité dévastatrice pour l'esprit et le paysage. La plume magnifique de Sylvain Tesson est son bâton de pèlerin, par elle, il voit, comme un peintre, ce que sa mauvaise oreille et son odorat déficient réinventent en marchant, comme il se réinvente lui-même.

Sylvain Tesson : Sur les chemins noirs, Gallimard