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Le Mystère d’Edwin Drood de Charles Dickens offre à Jean-Pierre Ohl, libraire, le sujet de son premier livre. Il faut savoir que l’ultime opus de l’auteur de David Copperfield est resté inachevé. Pour cette raison, les « dickensiens » s’acharnent depuis lors à résoudre l’énigme du meurtre d’Edwin Drood.

Monsieur Dick est donc une sorte de roman à suspense où François Daumal, le narrateur, se lance sur la piste du tueur, dans une enquête à retardement pleine de rebondissements. Mais face à lui, Michel Mangematin, autre passionné de Dickens, relève le même défi. Entre les deux hommes, le duel sera sans merci.

Les deux intrigues, celle qui mêle Dickens/Edwin Drood d’une part et celle qui voit s’affronter Daumal et Mangematin d’autre part, s’imbriquent dans une structure complexe, parfois déroutante, mais jamais gratuite, qui offrira au lecteur deux dénouements simultanés d’une rare intelligence.

Monsieur Dick est enfin une belle déclaration d’amour à la littérature, il ravira les amateurs de belles lettres qui y côtoieront avec joie Dickens, Conan Doyle, Sand, Flaubert, et beaucoup d’autres.

Jean-Pierre Ohl
Monsieur Dick ou le dixième livre
Gallimard

Lorsqu’elle entend dire qu’un jeune homme vit dans le parc de la ville, Lena pense aussitôt qu’il s’agit de son frère interné depuis des années. Ce frère dont elle n’a parlé à personne, pas même à son mari et à son fils, hante ses souvenirs d’enfance et elle n’aura de cesse que de renouer avec lui.

Dominique Mainard nous offre un roman très fort où les personnages se révèlent d’une grande complexité dans leur quête tout simplement humaine de briser leur solitude. Un livre pénétrant, surprenant, qui résonne en nous bien après la dernière page lue.

Dominique Mainard
Le ciel des chevaux
Ed. Joelle Losfeld

Chargé par une mystérieuse fondation de dresser la carte complète du réseau Internet, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. s’adjoint le concours d’éminents spécialistes. Ce petit groupe se lance alors dans une véritable expédition, sorte de pendant moderne à celles des pionniers de la géographie. La tâche est bien sûr énorme : transformer un monde virtuel en un modèle spatial, mais aussi évolutif .

Outre la modélisation des réseaux (câbles, échangeurs, connecteurs, mélangeurs, amplificateurs, fibres optiques, alliages, etc.), il s’agit d’évoquer en temps réel, comme sur une carte météo, les changements qui s’y opèrent. Il s’avère donc très vite que les investisseurs cachent d’inavouables intentions : rien moins que la surveillance permanente des utilisateurs ! Carte muette adjoint à un sujet inédit une forme d’écriture directement inspirée de celui-ci : utilisation graphique des codes informatiques, typographies particulières, etc. Le roman alterne dans un texte unique le journal reconstitué de l’expédition et les commentaires a posteriori du chef de celle-ci. Deux temporalités qui s’expriment de manières différentes : d’une part le style du compte-rendu et d’autre part un lyrisme, sorte de poésie en prose ménageant descriptions et réflexions : fascination du cablage striant villes et pays, fuite des nombres et des lettres sur écrans lumineux, évocation labyrinthique des connexions du réseau parcourant lieux secrets, caves ou tubes cachés dans les entrailles de la terre.

Un roman très moderne donc, et à bien des égards diablement original.
Pour lecteurs curieux, un petit « ovni » chez Fayard.

Philippe Vasset
Carte muette
Fayard