Un sale jour, Alice est passée de l'autre côté d'elle-même. Par-dessous sa robe légère, elle a senti une petite boule suspecte. Visa pour le pays du cancer. Lapin et blouses blanches, énigmatiques alambics, couperet menaçant de la Reine de coeur entraîne Alice dans un abominable qu'elle décide de rendre merveilleux.
Lydia Flem déploie ici un charme, une féminité, une roublardise ludique, un duel à fleuret léger avec tout ce qui menace, retranche, angoisse.
Au fil du récit, turbans, larmes, cartes à jouer, rires, sortent du chapeau de ce roman malicieux et pudique.
Tout ce charme a mis en joue la maladie, qui s'est inclinée en disant bravo.
Lydia Flem : La Reine Alice, Editions du Seuil, Librairie du XXIe siècle.