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La meilleure part des hommesC’est un roman dont on a beaucoup parlé dans le (petit) milieu des lettres à Paris. Un premier roman accepté par Gallimard, abondamment encensé, critiqué, décortiqué, car en prise sur la vie intellectuelle de ces trente dernières années en France. Quatre personnages : la narratrice, son amant, intellectuel juif de gauche, et deux hommes, homosexuels, qui s’aiment puis se haïssent. Ce qui les oppose est précisément ce qui fait l’intérêt du livre, la manière dont furent vécues les années Sida, à Paris, par une génération qui faisait de sa différence l’affirmation d’une culture et une posture politique, et que la maladie a non seulement décimée, mais aussi divisée : les fondateurs d’Act up versus les partisans des rapports non protégés (bareback). C’est le portrait d’une époque et d’un certain rapport à la politique, qu’incarne aussi le personnage de Leibowitz, philosophe de gauche torturé et réactionnaire plus vrai que nature, et que l’on reconnaîtra aisément.
Roman vrai, par les événements décrits et les personnages inspirés de figures connues, La meilleure part des hommes est un livre témoin. Témoin d’un temps assez court, où ceux qui pensaient échapper à la norme – et les gays en sont une métaphore-, furent rattrapés par le réel.
Prix Flore 2008.

Tristan Garcia : La meilleure part des hommes, Gallimard, 2008, 307p.