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 dominique rolinDominique Rolin, doyenne des lettres belges vient de nous quitter à l’aube de ses 99 ans.

  Toujours, elle aura célébré la « divine comédie du bonheur de vivre ». Avec fougue et lucidité, humour et cruauté parfois, une cruauté qu’elle ne s’épargnait pas. Celle qui succéda à Marguerite Yourcenar à l’Académie royale de Belgique, - en tant que membre étranger, puisque naturalisée française-, était entrée en littérature avec « Les Marais » (1942), d’emblée salué par Cocteau et Max Jacob pour « la plongée dans la nuit du corps humain ».

Déjà, elle se prenait elle-même et les siens pour terrain d’observation, avec un ton, un sens du climat, une étrangeté qu’elle ne cessera d’explorer. A la mort de son second mari, elle écrivit « Le lit », qui sera porté à l’éran par Marion Hänsel. Son compagnonnage amoureux avec Philippe Sollers de vingt ans son cadet, fera l’objet d’un « Journal amoureux ». Plus tard, avec le même talent d’écrivain et la même distance romanesque, loin du voyeurisme ou de la confesion impudique, Dominique Rolin imaginera son avant-vie (« L’Infini chez soi ») ou même sa fin dernière dans « Le Gâteau des morts », tant chez elle, l’écriture était « un instinct de conquête de soi» et un devoir de bonheur.

Ses ouvrages ont paru chez Gallimard et dans la collection Espace Nord.

A l'occasion de la disparition de Dominique Rolin, Jacques De Decker a écrit et lu un commentaire dans La Marge, rubrique qui lui est consacrée sur le site Espace Livres animé par Edmond Morrel. Ecoutez donc "Dominique Rolin ou l'odyssée de Pénélope"