Votre librairie en Brabant Wallon. Commandez vos livres en ligne, venez les chercher en magasin !

Hitonari Tsuji n’est pas un inconnu : nous l’avions déjà remarqué et apprécié pour ses excellents Lumière du Détroit (Folio), Bouddah blanc (Folio) et Objectif (10/18). L’arbre du voyageur raconte la quête d’un jeune homme pour son frère, Yuji, disparu dix ans auparavant et à qui il doit annoncer la mort de leurs parents. Dans ce roman inititiatique , le lecteur suit le narrateur dans les dédales et les pièges qu’il rencontre.
Une errance dans le Tokyo contemporain menée comme un roman policier.

Hitonari Tsuji
L’arbre du Voyageur
Folio

Elle a rejoint son époux à Bagdad, où il occupe une fonction officielle dont on n’apprendra rien, sauf qu’elle oblige à vivre cloîtrés dans la maison, constamment protégés par des CPO (close protection officers) . Et plus encore lors des rares sorties vers le marché ou dans des réceptions organisées (malgré tout, voudrait-on dire) par d’autres expatriés. Une année à Bagdad, faite de choses minuscules, mais surtout d’observation attentive et navrée. Partout la violence et la peur, car les attentats se multiplient. Partout présente, la haine de l’ancien dictateur, et en retour l’acharnement de ses anciens sbires. Désolante, l’impuissance des gens qui ne peuvent plus tracer de frontière entre leur « libération » et leur actuel enfermement. Elle observe donc, elle ne commente guère. Elle sait qu’elle ne connaîtra jamais Bagdad, bien qu’elle y reconnaisse çà et là des images vues dans d’autres villes du Moyen-Orient. Elle raconte, économe de mots et de lamentations, ce que chacun de nous sans doute ressentirait à sa place. Et à sa manière, elle répond à la question : comment peut-on vivre à Bagdad ? Elisabeth Horem est l’épouse du chargé d’affaires suisse en Irak.

Elisabeth Horem
Shrapnels
B. Campiche

De livre en livre, l’important écrivain hollandais Rudolf Herter s’interroge sur l’énigme du mal. Il se trouve un jour, lors d’une conférence à Vienne, confronté à ce que fut la personnalité d’Hitler, incarnation du mal absolu. Comment l’appréhender ? A ses yeux d’artiste, seules la fiction, la re-création romanesque, peuvent tenter de raconter, aider à comprendre : en art, pense-t-il, la forme est le fond réel. Et mettre en scène Hitler dans des situations extrêmes, mais fantaisistes (c’est Herter qui emploie ce terme de fantaisie), devrait permettre de mieux comprendre sa personnalité : la fiction plus forte que la réalité…
Et pourtant c’est l’inverse. A peine vient-il d’expliquer cela qu’Herter est contacté par un couple de vieillards, anciens domestiques d’Hitler et Eva Braun dans leur refuge bavarois du Berghof. Et ils lui racontent l’incroyable, ce que lui-même n’aurait pas osé imaginé, un secret que toute leur vie ils ont gardé pour eux, et que d’une certaine manière ils lui transmettent. La réalité dépasserait donc la fiction…
A part que tout ceci n’est évidemment que du roman. Comme toujours chez cet important écrivain hollandais qu’est Mulisch, le récit emmène le lecteur dans une construction où réel et imaginaire s’entrecroisent, manière subtile de poser quelques questions fondamentales.
Par l’auteur de La découverte du ciel et de l’affaire 40-61.

Harry Mulisch
Siegfried
Folio