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C’est avec plus de discrétion, mais sans perdre de son intérêt, que le phénomène littéraire des « Bienveillantes » revient dans l’actualité, en ce début d’année. D’abord par la publication de l’ouvrage en collection de poche (Folio), légèrement revu par l’auteur auquel certains critiques exigeants ou pointilleux avaient reproché quelques imprécisions. C’est un pavé de 1400 pages cette fois-ci, pour 12,90 euros, un prix encore plus abordable que l’édition originale, qui n’était déjà pas coûteuse (900 pages, 25 euros). C’est aussi une lecture confortable, la typographie et le papier de cette collection étant parfaits. Et c’est bien sûr le même grand livre, impressionnant, intelligent, et terriblement audacieux. Il fallait oser faire parler dans une fiction un bourreau nazi, et surtout le dépeindre comme un homme cultivé, réfléchi, nuancé, loin du portrait de la brute fanatique qu’il eût été plus facile de décrire. On a pu se demander néanmoins pourquoi Jonathan Littell avait fait de ce personnage somme toute ordinaire, comme le furent de très nombreux nazis, un être aux mœurs moins ordinaires, à la sexualité marquée par l’inceste et l’homosexualité.