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Magistral, il n’y aurait rien d’autre à dire de ce nouvel opus de Lapière et Pellejero dont le précédent album ( Un peu de fumée bleue ) nous avait déjà touchés. Septembre 1946, Vitor est arrêté sur dénonciation et déporté en Sibérie. Sept ans plus tard, Staline meurt et les camps sont ouverts. Des prisonniers anéantis rentrent chez eux, beaucoup d’autres sont portés disparus. Kalia, sans nouvelle de Vitor, part en Sibérie à la recherche de son époux.
Dépassant l’image conventionnelle des goulags de Sibérie, Lapière et Pellejero dépeignent une histoire d’amour solaire remplie d’un espoir magnifique et intense. Un chef-d’ouvre.

Lapière ; Pellejero,
Le tour de valse
Dupuis, coll. Aire Libre

Voilà une œuvre comme on n’en a pas croisée depuis longtemps … Rarement le thème des premiers émois d’une adolescente n’a été abordé avec autant de tact, de finesse et de sensibilité. Clémentine est une adolescente en quête d’elle-même comme il y en a tant. Sa vie bascule le jour elle rencontre Emma, une jeune fille étrange à la chevelure bleue. Un regard, une main tendue; les deux adolescentes s’intriguent, s’apprivoisent. Bientôt, la curiosité fait place au trouble. La douceur du dessin incarne à merveille la pureté des sentiments d’Emma, le fragile équilibre d’une conscience qui vacille. Poignant.

Julie Maroh, Le bleu est une couleur chaude, Glénat, 2010.

Bruxelles, juin 1960, la Belgique se déchire sur la question de l’indépendance du Congo. Eric Vermeer, jeune journaliste engagé pour la décolonisation, ne se fait pas que des amis quand il tente de publier un article trop indulgent à l’égard de Lumumba. Rose, sa femme, est infirmière. Elle s’occupe de nombreux colons rapatriés en Belgique. Ayant elle-même passé son enfance au Katanga et nostalgique d’un monde sur le point de disparaître, elle comprend la détresse de certains d’entre eux. Un jour, le chargé d’affaire de Van Lancker, riche exploitant de mines de diamants qui s’est occupé d’elle enfant, lui remet un masque et une lettre, à n’ouvrir qu’à la mort de celui-ci. Dépositaire, sans le savoir, d’un secret convoité par des aventuriers sans scrupules, elle va devoir échapper aux pièges que ceux-ci vont lui tendre, pour exécuter les dernières volontés de son vieil ami. Largement inspirée par l’histoire de sa mère, Thilde Barboni livre ici sous le trait inspiré de Séraphine une passionnante histoire d’héritage, de quête d’identité et de course au trésor sur fond de bouleversements politiques à une époque charnière de l’histoire belge et européenne.

Séraphine ; Barboni ; Rose d’Elisabethville, Dupuis (Aire Libre), 2010.