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guerre-et-terebenthineIl y a des livres qui, sitôt parus, sont appelés à devenir des classiques. Et parmi ceux-ci, Guerre et térébenthine de Stefan Hertmans, qui se pose en même temps comme un de ces grands textes que la Flandre apporte régulièrement à la littérature belge. Car son propos, qui raconte la vie de son grand-père, Urbain Martien, à partir de ses carnets retrouvés, épouse assez bien les contours de l'histoire belge du 20e siècle. La condition ouvrière et les premières luttes sociales, la présence forte d'une Eglise conservatrice, la Première guerre mondiale et ses clivages entre gens du peuple et une élite francophone ressentie comme arrogante, le siècle est dur pour les humbles. Il faut donc s'aider à vivre et l'homme est fier. Toujours tiré à quatre épingles, il s'adonne à la peinture, imitant les plus grands, Rubens, Rembrandt, négligeant les modernes peintres du dimanche que sont Van Gogh et consorts. Sans oublier l'amour infini porté à celle qui disparaîtra trop vite.
Guerre et térébenthine est à l'image de la culture et de la finesse de son auteur, qui ne cesse d'interroger la réalité par le prisme de l'art et de son histoire personnelle.
Nous l'avions déjà reçu chez Graffiti en 2005 pour parler avec lui de ses livres Entre villes, superbe promenade érudite et intelligente à travers les villes d'Europe et d'ailleurs, et Le paradoxe de Francisco, fait de poésies et de proses mêlées. Car Stefan Hertmans est un grand intellectuel, homme de culture complet, poète, romancier, nouvelliste, essayiste, homme de théâtre.
Il revient donc chez Graffiti le 2 décembre.
Déjà traduit dans une vingtaine de langues, Guerre et térébentine a reçu le prestigieux prix AKO aux pays-Bas.


Stefan Hertmans : Guerre et térébentine, traduit du néerlandais (Flandre) par Isabelle Rosselin, Gallimard 2015.

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sheers-jai-vu-un-hommeMichael Turner vient de perdre sa femme Caroline, journaliste tuée au Pakistan par un drone américain piloté depuis le désert du Nevada. Dès lors, à quoi bon rester seul dans le cottage des Cornouailles ? Retour à Londres donc, et là, trouver réconfort et amitié chez un couple voisin. Mais pour qui fonctionne cette amitié, et jusqu'où peut-elle aller ? Alors que de l'autre côté de l'Atlantique, l'officier responsable du drone fait face à son erreur et sa culpabilité, prenant même contact avec Michael, le destin de celui-ci bascule une nouvelle fois. Basculement provoqué non plus par cette guerre lointaine qui ébranle un monde globalisé, mais plus prosaïquement par ce genre d'erreurs qu'on peut commettre de bonne foi, par maladresse et dont les conséquences sont imprévisibles. Plus de tranquillité après cela. Déni, mensonge à soi-même et aux autres, comment affronter cette fatalité qui vous tombe dessus et vous mène à trahir malgré vous ceux dont vous pensiez être l'ami sincère ?
J'ai vu un homme est le deuxième roman traduit du jeune auteur anglais Owen Sheers, et c'est redoutable de maîtrise. Roman contemporain, thriller psychologique, évocation de cet effet papillon qui veut qu'un geste effectué à 15.000 kms produise des effets jusque dans votre intimité, ceux qui aiment les romans anglais et plus précisément les livres de Ian McEwan, auquel l'éditeur compare Owen Sheers avec justesse, apprécieront. Une découverte.

Owen Sheers : J'ai vu un homme, roman traduit de l'anglais par Mathilde Bach, Editions Rivages 2015, 350p, € 21,50.

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voici-les-nomsPartis à treize, ils ne sont plus que cinq à l'arrivée, après des mois d'errance dans la steppe, migrants trompés par des passeurs sans scrupules. Histoire cruelle, histoire banale ? Pas tout à fait.
Car dans cette ville en pleine décadence, située aux confins orientaux de notre continent, les rescapés de cette marche hallucinée, traînant avec eux un colis macabre,
sont pris en charge par un inspecteur de police, saisi lui-même d'une quête mystique étrange : retrouver ses possibles attaches au judaïsme, là où l'Histoire l'a quasiment fait disparaître.
C'est
une double recherche dont il est question, celle d'une terre promise qui n'est jamais que la nôtre, celle d'une lecture du monde qui lui donne sens.
Pour y répondre, cette courte phrase tirée du coeur de ce livre puissant en forme de fable, : Notre mémoire est aussi notre fidélité. Car s'il est une mémoire européenne, le fracas du monde contemporain doit nous alerter. Que reste-t-il de cet esprit commun forgé au fil de l'histoire, où chaque homme a un nom ? Un nom, une identité, une reconnaissance en tant qu'humain.
Voici les noms, ce sont aussi les premiers mots de l'Exode, second livre de l'Ancien Testament, qui raconte la sortie d'Egypte des Hébreux fuyant la malédiction de Pharaon. Apologue, portrait en abîme d'un monde contemporain déconstruit, interrogation sur le religieux,Voici les noms de Tommy Wieringa, qui a reçu le Libris Literatuur Prijs en 2013, est un livre impressionnant, courageux et, malgré sa noirceur, positivement remuant...

Tommy Wieringa : Voici les noms, traduit du néerlandais (Hollande) par Bertrand Abraham, Actes Sud 2015, 330p.

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