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petite-lumiere-morescoOn peut compter sur les éditions Verdier pour nous dénicher des textes rares, puissants, interpellanst. Ainsi est « La petite lumière » d'Antonio Moresco, le premier roman traduit d'un auteur italien à rapprocher d'un Erri De Luca. Dans un hameau abandonné, envahi par la végétation, le narrateur passe l'été en silence et solitude. Potagers et chemins, toutes traces de vies ont disparu sous une nature volontaire reprenant ses droits. Plus loin, des villages subsisten t; y vivent des êtres frustes, des chiens agressifs, un semblant de civilisation qu'il vaut mieux éviter. Toutes les nuits, de sa fenêtre, il aperçoit une lueur qui l'intrigue, au coeur de la forêt. L'écriture magnifique d'Antonio Moresco s'enroule telle une vrille de clématite autour de cette histoire troublante, poignante, qui mêle au conte, une réflexion sur la fin et le début de l'humanité, du temps, et des âges de la vie.

Antonio Moresco : La petite lumière, Editions Verdier, 2014, 128p.


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burnsideete-des-noyesNous sommes sur une l'île norvégienne, Kvaloya, proche du Grand Nord. Dix ans auparavant, à la fin de l'été, deux frères presque jumeaux, ont disparu en mer, mystérieusement, l'un après l'autre, par une nuit claire et calme. De vieilles légendes évoquent une femme qui hypnotise et tue. Cette sirène, cette Huldra celtique, est à la fois proche de la nature sauvage et gardienne du silence, du secret et des âmes. Le lecteur entre dans le récit de ce fait-divers tragique, par le récit qu'en fait dix ans après, une femme de 28 ans, inquiétante et indéterminée. Ces disparitions lui laissent des impressions changeantes, des doutes, au point que le lecteur lui aussi se met à douter... John Burnside, auteur écossais, mène la barque avec une habileté souveraine, superpose le fait-divers, le conte, les troubles de l'adolescence, le mystère du désir et de l'ascèse, à l'art et à la vie. Il écrit avec une technique de peintre, esquisse, reprend, efface, laisse en blanc, puis revient sur le motif de ce fascinant thriller métaphysique, étrange et pénétrant.

John Burnside : L'été des noyés, de John Burnside, traduit de l'anglais (Ecosse) par Catherine Richard, Editions Métailié, 2014, 336p, 20€.

 

 

banvillelumireetoiles-mortesLes critiques comparent John Banville à Nabokov, et ils ont raison. Il y a chez cet auteur, un style, une ironie, une finesse et une culture d'une rare élégance. Sans cesse, il explore la mémoire et ce qui, du passé, résonne dans le présent, enjolive ou fait mentir le souvenir.
Le narrateur, un vieil acteur, évoque pour lui seul son initiation sexuelle, à quinze ans, par une femme qui avait l'âge de sa mère, et le miroitement des détails qui lui reviennent. Confusion des sentiments, qui éclaire ce qu'il n'avait pas vu. Parallèlement, on lui demande de jouer le rôle d'un avatar du belge Paul De Man, critique littéraire structuraliste, ami de Derrida, dont on a découvert après sa mort, les écrits antisémites. Un homme qui, peut-être, à joué un rôle dans la mort de sa fille...
Pénétré de mythologie grecque, John Banville, met en scène ses personnages et voit comment ils se débrouillent, sous l'oeil « des Dieux jaloux » de bonheur ou de leurs velléités.

John Banville : La lumière des étoiles mortes, traduit de l'anglais par Michèle Albaret-Maatsch,360p, Laffont 2014.